mercredi

Article de journal


Bonjour a tous,

voici un article de journal que Pierre Favreau m'a envoy/. Assez interressant d'etre dans le journal Le soleil de Quebec.

Bonne lecture

P.S. english version will follow in the next email



Sylvie xxxx
Séisme en Haïti
Un couple de coopérants est passé à sept minutes de la mort
Publié le 19 janvier 2010 à 16h00 | Mis à jour le 19 janvier 2010 à 16h00


Un couple de coopérants est passé à sept minutes de la mort]
Séisme en Haïti
Un puissant séisme de magnitude 7 a frappé Port-au-Prince, le 12 janvier 2010, plongeant Haïti en plein cauchemar. »

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André Drisdell montre la facture qu'il conserve en souvenir. Celle-ci indique 16h45, soit quelques minutes avant que le supermarche s'effondre.

Renaud Philippe/Stigmat photo


Ian Bussières, envoyé spécial
Le Soleil




(Port-au-Prince) Un couple de coopérants longueuillois établi à Haïti depuis l'automne est littéralement passé à sept minutes de la mort la semaine dernière quand la terre a tremblé à Port-au-Prince.

«Moi et André avions décidé de prendre une marche jusqu'à l'épicerie alors qu'on y allait normalement en voiture», explique Sylvie Mathieu.Le couple s'est donc rendu au marché Carribean et a payé ses achats. «J'ai la facture entre les mains, elle indique 16h45 alors que le tremblement de terre a frappé à 16h52! Quelques minutes plus tard et le supermarché s'écrasait sur nous», indique avec émotion André Drisdell, montrant le petit bout de papier qu'il conserve en souvenir.
C'est lorsque Sylvie et André rentraient à la maison que le cataclysme a frappé. «Heureusement que nous marchions au milieu de la rue car ça tombait des deux côtés. André m'a tirée par le bras pour éviter qu'un mur de béton ne me tombe sur la tête.»
Une fois de retour à ce qui était autrefois leur maison, le couple a constaté qu'il n'en restait plus que des ruines. Le toit avait glissé dans un ravin et le reste de la structure s'était écrasé comme une crêpe.


La dame de 49 ans qu'André et Sylvie hébergeaient était toujours prisonnière des décombres.
«On l'entendait crier. On a creusé durant 15 heures sans arrêt et on l'a trouvée à 7h45 le lendemain matin, avec une sévère coupure de quatre à cinq pouces à la tête mais rien de cassé», indique André.


Hôpital de fortune
Maintenant sans logis comme des milliers de personnes à Port-au-Prince, le couple, qui venait en aide aux mères haïtiennes monoparentales, a choisi de se joindre à l'organisme humanitaire californien Child Hope, qui gère l'orphelinat La Maison de la Lumière.
«Ils nous logent et nous nourrissent gratuitement. L'orphelinat a été transformé en hôpital de fortune. Beaucoup d'amputations ont été pratiquées sur place mais, Dieu merci, on n'a perdu personne. Maintenant, c'est plus calme mais il y a plus de 1000 personnes dans le secteur qui crèvent de faim», indique André.
Même si Child Hope possède les ressources et la capacité de nourrir près de 1000 personnes par jour, l'organisme manque cruellement de vivres. «Nous avons un centre de distribution, mais rien à distribuer!» illustre André Drisdell.
«Nous sommes allés à l'aéroport et nous avons rencontré les organismes comme CARE ou la banque alimentaire mondiale mais ils nous ont dit que si nous n'avions pas 20 000 ou 40 000 personnes à nourrir, ça ne servirait à rien car ils ne nourrissent que les masses pour l'instant», poursuit-il.


Pas de retour
Malgré la situation difficile dans laquelle ils se trouvent, André et Sylvie n'ont pas envisagé de rentrer au Québec. «Il y a une équipe qui était venue des États-Unis pour aider l'orphelinat durant 10 jours et ils ont quitté après le séisme parce qu'ils avaient peur», raconte la Montréalaise.
«Mais pour nous, notre coeur est ici, on ne pouvait pas laisser tomber nos amis ni regarder mourir de faim des gens qu'on a soignés et qu'on a sauvés depuis des mois», conclut-elle.

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