dimanche

Aout 2011








Bonjour à tous, aujourd’hui j’ai
beaucoup de choses à vous raconter qui se passe en Haïti.








Pour nous, le travail que nous faisons
en Haïti est très gratifiant. Travailler avec ce peuple n’est pas de tout
repos. La culture est très différente de la nôtre. J’ai beaucoup appris sur ces
gens durant les 2 dernières années. Notre manière d’agir avec eux ne peux être
la même que nous avons chez nous. Mais à travers les joies, les peines et les
déceptions, nous grandissons. Notre cœur est vraiment tourné vers eux, vers
leurs besoins pour survivre.








Dans l’une de mes lettres de nouvelles
précédentes, je vous disais que nous avions la garde du petit Jean-Eddy âgé
maintenant de 2 ans et souffrant de mal nutrition sévère et que nous voulions
adopter. Entre-temps, de nouveaux tests sanguins nous ont révélés qu’il avait
le sida et la tuberculose. L’an passé, nous avions fait des tests sanguins dans
un autre hôpital et le résultat en était sorti négatif (méchante erreur). En
mars passé il a commencé son traitement pour le sida qu’on appelle trithérapie,
et il va vraiment mieux. Il a tellement engraissé, il est même trop gros. Son
corps bouge de mieux en mieux. Il a fini également en juin son traitement de 6
mois pour la tuberculose. Mais pour ce qui est du projet de l’adopter, nous
sommes en réflexion car l’ambassade du Canada ne peut nous garantir, que si
nous revenons au Canada un jour, nous pourrions l’amener avec nous vu son
dossier médical.








Donc, vu la situation, nous avons
décidés d’ouvrir un petit orphelinat pour qu’il est sa demeure et des gens qui
prendrons soin de lui, même si un jour on s’en va. On a loué une maison à un
prix vraiment bas et on l’a aménagée pour que lui et quelques autres enfants
sidéens aussi puissent y vivre.








Nous travaillons en collaboration avec
l’assistance sociale de l’hôpital pour enfants de Tabarre, à environ 30 minutes
de chez nous. L’hôpital fournit gratuitement le suivi médical de ces petits
ainsi que tous les médicaments nécessaires à leur santé. La dame de l’assistance
sociale était tellement heureuse d’avoir enfin trouvé un endroit pour ces
enfants malades, elle me présentait à tous les médecins en leurs disant ‘’c’est
eux qui vont prendre soin de nos petits sidéens orphelins’’. C’était très
émouvant. Ici, en Haïti, les gens ne veulent pas prendre soin des enfants
atteints du sida, surtout que ce n’est pas leurs enfants, ils les abandonnent.
Sans un suivi régulier de leur traitement, ces petits ne vivront pas très
longtemps et serons très malade aussi.








J’ai suivi une formation sur le sida,
en Haïti et à Montréal aussi et franchement, c’était presqu’identique. De nos
jours, avec les découvertes des chercheurs, les sidéens peuvent vivre une vie
presque normale, comme tout le monde et vivre très longtemps. Je ne connaissais
pas beaucoup ou très mal cette maladie. On a beaucoup de préjuger, j’en étais
bien déçue. Les seules possibilités d’attraper le sida sont soit à la naissance
par un parent (comme Jean-Eddy) ou le lait maternel, soit par le sang (leur
sang doit toucher notre sang), ou bien par relation sexuelle. Aucune
possibilité par la salive, l’urine ou les selles.








Nous avons maintenant 3 enfants à
l’orphelinat (Jean-Eddy 2 ans, Marie-Djouni 3 ans et demi et Élicia 9 ans) et
ce n’est qu’un début. Imaginez Élicia n’est jamais allée à l’école et ne
connait même pas ses couleurs.








Regardez cette photo et dîtes- moi
s’ils n’ont pas droit à une vie meilleure. Moi, je dis oui à la vie meilleure
pour eux et je ferai de mon mieux pour leur procurer. Qui veut se joindre à nous?

































Pour tout autre renseignement, vous
pouvez nous écrire à
asam.ministries@hotmail.com








Bien chaleureusement








Sylvie, André et Angèle xxx







Sunday, August 2011


















Hello everyone. Today, I have a lot of things to tell you about what is happening in Haiti.













The work we are accomplishing here in Haiti is very gratifying. Working with these people is not an easy chore. Their culture differs tremendously from ours. I have learned a lot about these individuals over the last two years. Our way of opening up to them cannot be the same as it is back home. But amidst the joys, the griefs and the disappointments, we grow. Our hearts are truly set upon them, and their need for survival.


















In one of my former newsletters, I mentioned that we had now acquired the rights to keep little Jean-Eddie, age two, victim of severe malnutrition, and the fact that we wanted to adopt him. Meantime, new blood tests have revealed that he is suffering from AIDS and tuberculosis. Last year, we had blood tests taken in another hospital and the results proved negative (gross error!). Last March, he began his AIDS treatments, a procedure called tri-therapy, and he is really doing well. He has put on weight; in fact, he is now overweight. His body moves more and more. In June, he terminated his six-month long treatment for tuberculosis. However, concerning our desire to adopt him, we are thinking about it since the Canadian Embassy is not able to guarantee us that, should we one day return to live in Canada, he might not be able to accompany us due to his medical record.


















Therefore, because of this situation, we have decided to open a small orphanage so that he might have a place to call home with people to care for him even if some day, we do depart. We have rented a house for an amazing low rent and have fixed it up so that he and other small children, AIDS victims, might live there.


















We work in collaboration with the social assistance of the children's hospital located at Tabarre, approximately 30 minutes from where we live. The hospital does a free medical follow-up of each young one, including all medical supplies necessary for their good health. The social assistance lady was really glad to have finally found a place for these sick children; she introduced me to all the doctors, telling them : “These are the people who take care of our children stricken with AIDS.” It was really emotional. Here, in Haiti, folks do not care for children with AIDS, especially when they are not their offspring; they abandon them. Without proper medical care and follow-up, these young ones will not live long and they will be very sick.


















I took an AIDS course in Haiti and in Montreal and it is quite identical. In our days, thanks to scientific research, people with the AIDS virus can live an almost normal life, like anyone else, and live longer. I hardly knew anything about this disease. We have a lot of prejudices, which truly disappointed me. The only ways one can contract AIDS are by birth, as in Jean-Eddy's case or breast-feeding or by blood (when their blood touches ours) or through intercourse. There is no possibility of contracting it via saliva, urine or human waste.







Three children now occupy the orphanage : Jean-Eddy, age 2, Marie Djouni, age 3 ½ and Elicia, age 9. It is only the beginning. Just imagine Elicia never having gone to school and unable to name the colours.













Look at the attached photo and tell me if they are entitled to a better life. I say yes to a better life for them and I will do all I can to help them obtain it. Who is willing to join us ?












For further details, please contact us at asam.ministries@hotmail.com.


















Affectionately yours,

























André, Sylvie, Angèle xxx