samedi

Le 6 decembre 2009

Ce message arrive plusieurs jours apres son écriture, désolé, mais nous n'avions pas internet. Mais vaut mieux tard que jamais.



Nous sommes mercredi le 2 décembre 2009, déjà une semaine depuis le départ de ma mère, ma tante et ma sœur. Nous avons eu une semaine extraordinaire. Ça a passé vraiment trop vite. Je pense que pour eux, ce fut un voyage inoubliable. Comme je leur disais, Haïti est une autre planète. Tout est différent ; les décors, les paysages, les bruits, les odeurs,…







Elles ont visités les marchés publics a Port-au-Prince et a Montagne Noire. Elles ont trouvés ces endroits épouvantables a cause de la malpropreté partout, la boue, l’eau corrompue, les mouches partout sur les viandes sans emballage et la multitude de gens présents qui crient tous quelque chose pour vendre leurs marchandises. Elles ont appréciés voir ces endroits, mais ne veulent jamais y retourner. En revenant a l’appartement, la douche était une urgence pour chacune d’elles.







On a aussi visité les ravins. Tante Raymonde a pu voir ou habite le garçon de 14 ans qu’elle parraine. Elle avait déjà vu sur photos, mais elle dit qu’en réalité, rien ne ressemble aux photos. C’est assez difficile de décrire les ravins. C’est un fossé que la ville a fait pour que l’eau de la montagne et de la ville lorsqu’il pleut puisse bien s’écouler jusqu'à la mer. Mais c’est la que les gens pauvres (par milliers) y ont bâtit une petite maison en béton avec un toit de tôle illégalement. C’est plein de petits couloirs étroits et en ciment entre les petites maisons ( ou plutôt petites cabanes), des vêtements sont accrochés partout pour sécher, c’est très malpropre et de mauvaises odeurs sortent de partout. On ne peut pas croire que des milliers de gens vivent dans de telles conditions de vie. Remercions Dieu pour nos châteaux, aussi petit soit-il.







Mais on a eu de bons moments aussi. Nous sommes allées al plage a un super hôtel a 1h30 de chez nous. Il n’y a presque pas de touriste a cet hôtel, a cause du manque de sécurité en Haïti, les gens ont peur. Il y avait peut-être 4-5 personnes a part nous. On aurait dit qu’on avait réservé l’hôtel tout entier pour nous. Ce fut une journée parfaite.







On a aussi passée quelques après-midi au bord de la piscine d’une hôtela 10 minutes de chez nous. C’était très agréable et relaxant.







Chaque soir, on avait des invités à table. Plusieurs des jeunes haïtiens qu’on connaît voulaient faire connaissance avec ma famille. Un soir, on était 10, un autre 13 et le soir que Mélissa, ma fille arrivait et qu’on avait engagée une dame haïtienne pour nous cuisiner un riz haïtien pois noirs et sauce aux légumes et poulet, on était 19 personnes.(notre record). Mais qu’elle plaisir nous avons eu. Plusieurs jeunes nous ont fait des spéciaux de chants. C’était super beau .Pour moi, tout ça fait partit de ma mission d’aide humanitaire. De voir ses gens qui n’ont pratiquement rien dans la vie, manger, sourire, chanter, s’amuser et nous dire 10 fois merci pour tout, C’est ma récompense pour tous nos efforts et sacrifices.







Le programme NSF (Nourrir Sa Famille) va très très bien. Nous avons 10 dames maintenant qui ont commencé leur commerce de riz. Quelques unes avaient du arrêter, faute de clients, mais pour les 10 autres, ça va super bien. En permettant a ces 10 femmes de travailler, nous aidons prés de 60 personnes a manger a tous les jours grâce au revenu de la mère.







André et Réginald sont très occupés avec NSF. Ils doivent aller aux marchés de Port-au-Prince négocier des prix au moins 2 fois par semaine et aux marchés de Pétionville aussi 2 fois semaine. Ils doivent aussi préparer tous les sacs (riz, pois noirs, huile, tri-tri, beurre, sel, pâte tomate, concentré de poulet, oignons, ails, charbon) pour les dames qui viennent les chercher pour pouvoir travailler le lendemain. Nous ne pouvons leurs donner tout ce qu’il faut pour une semaine, car elles seraient peut-être tentées d’en utiliser pour sa famille ou d,’en donner a des voisins qui n’ont rien pour se nourrir. Les haïtiens sont des gens qui partagent tout avec leurs voisins et leurs voisins font la même chose. C’est un peuple très généreux. Si je donne 2 biscuits a un jeune, il en mettra 1 dans sa poche pour donner a son petit frère ou petite sœur.







André et Réginald font beaucoup de rencontre avec des nouvelles dames qui voudraient commencer un commerce. Souvent les dames ne se présentent pas a l’heure du rendez-vous et ils doivent recéduler un autre rendez-vous. C’est souvent comme ça en Haïti, les gens sont en retard ou absent. Nous, on appelle ça l’heure haïtienne, 11h00 AM haïtien peut être 4h00 PM canadien. Les dames trouvent toujours de bonnes excuses. On doit un peu s’adapter aux haïtiens. On ne peut tout changer en 2 mois. Mais toutes ces choses font grandir notre patience.







Comme je le répète souvent, ‘’Chaque jour est un nouveau défi’’.







Ce que nous faisons en Haïti semble peut-être minime, mais pour nous c’est une chose très importante et qui peut faire une très grande différence dans la vie de ses gens qui n’ont pas de revenu pour ce nourrir et nourrir leurs enfants. C’est un peuple que nous aimons beaucoup et qui ont de si grands besoins. Continuez de prier pour Haïti et pour les personnes qui dirigent ce pays et remerciez chaque jour le Seigneur pour tout ce qu’Il vous accorde. Le Canada est un pays d’abondance.







Merci encore a tous ceux qui prient pour nous et qui nous encouragent de plusieurs façons. Que Dieu vous bénisse abondamment. Nous vous aimons beaucoup. Nous espérons rencontrer plusieurs d’entre vous pendant nos vacances au Québec du 16 au 30 décembre. Jonathan et Angèle, nous vous embrassons très fort.

A bientot. Gros bisou.

Saturday, December 6, 2009


It is now Wednesday, December 2nd, and it has been one week since my mother, my sister and my aunt have departed. What an extraordinary week we shared ! It really went by too fast ! I am certain that they had an unforgettable trip. It went by so quickly ! I told them how I thought Haiti was on a completely different planet – the scenery, the countryside, the noise, the smell... Before leaving, they were able to visit the public markets in Port-au-Prince and Montagne Noire. They found these places extremely nauseating due to the filth, the mud, tainted water, flies everywhere on unwrapped meat and people everywhere, screaming, trying to sell their wares. They appreciated seeing these areas but vowed never wanting to return. Once back at the apartment, taking a shower had become an urgency for them.


We also visited a few gullies. My aunt Raymonde was able to see where the fourteen year old boy she is currently sponsoring lived. She had seen photos of it but, like she said, seeing it first hand is not the same thing as a picture. Describing these gullies is not an easy task. These ditches that the city dug allow water after a rainfall to flow from the mountains and the city itself towards the open sea. However, thousands of poor people have illegally erected for themselves small tin roof huts (shacks, actually) in these same gullies. Washed linen hang out everywhere to dry, making the entire area unkempt, uninviting and smelly. We are unable to comprehend that so many thousand people actually live in so unhealthy and unsanitary conditions. Let us be thankful to God for our mansions, no matter how small they may be !


We also had good time, like going to this great beach at a beautiful hotel located approximately 1 ½ hour from our place. Hardly any tourists stay at that hotel due to a serious lack of security in Haiti, scaring people away. We found about 4 or 5 other people there, not counting ourselves. It seemed as if the entire hotel had been reserved just for us ! It was, all in all, a perfect day ! We were also able to spend a few afternoons at a pool at an hotel ten minutes away from our place. It was refreshing and relaxing !


Visitors sat with us for supper every night. Many young Haitians we know wanted to meet the members of my family. We were ten one time, and thirteen the following night and the evening our daughter Mélissa arrived, and we had hired a Haitian lady to cook us Haitian rice with black peas, chicken and vegetable sauce, a total of nineteen people shared the meal (the most we ever entertained !) But what a time ! A few of the young people interpreted various songs – it was most enjoyable. All these activities are a part of my humanitarian mission. There is something about seeing people who have nothing in this life smile, sing, eat, have a good time and say “thank you” ten times over. This is my reward and worth all the efforts and sacrifices.


The NSF program (Nourrir sa famille – Feeding One's Family) is going extremely well. Ten ladies have now begun their rice business. Others had to cease such activity due to a lack of customers but for the other ten, all is going well. By allowing these 10 women to work, we are actually feeding close to 60 people on a daily basis, thanks to the wages these ladies earn.


André and Réginald are very busy with NSF. Twice weekly, they must go to public markets in Port-au-Prince and Pétionville to negotiate food prices. They must also prepare bags filled with rice, black peas, oil, butter, salt, tomato paste, chicken concentrate, onions, garlic and coal which the ladies will pick up in order to work the following day. We are unable to give them a week's worth for fear they might use some of these products for their own families or give such items to neighbours who have absolutely nothing to eat. Haitians are people who share everything with their neighbours and these neighbours do likewise. They are a very generous people. If I give a young people two cookies, that same person will put one in his or her pocket in order to give it to the younger sibling at home.


André and Réginald meet a lot of women who would also like to start their own business. However, many miss their scheduled rendezvous and another meeting has to be set up. Such is often the way of life in this country. People either arrive late for a scheduled rendezvous or miss it altogether. We call that “Haitian time”. Eleven o'clock Haitian time might as well be four o'clock Canadian time. And these ladies always have good excuses ready. We find that we have to adapt ourselves to such a way of life – it is impossible to change everything in two months. However, such details causes our patience to grow.


As I keep telling myself : A new day – a new challenge !


What we are presently accomplishing in Haiti might seem insignificant but for us, so very important since it might make a big difference in the daily lives of these people who have no revenue with which to feed themselves and their children. We dearly love these people with so great basic needs. Please continue praying for the Haitian people and their leaders and thank God for everything you have. Canada is blessed with a lot of abundance.


Many thanks to everyone who continues to pray for us and support and encourage us in various ways. May God richly bless you and we dearly love you. We hope to be able to meet many among you while on vacation in Québec from December 16 to 30.

See you soon. Big hug.

André et Sylvie

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